Business

Riba à la lumière du Coran et de la Sunnah

27/06/2022

riba

Le riba en islam est un péché majeur. Il y a consensus sur son interdiction dans le Coran, dans la Sunnah et par consensus des savants de la communauté. De nos jours, le riba est à la base même de l’économie moderne. Il est extrêmement compliqué, voire même impossible d’y échapper complètement. Aujourd’hui, Easy Loc souhaite vous informer sur cette interdiction formelle et vous donner quelques pistes pour vous en écarter in shaa Allah.

 

La définition d’al riba

 

Al riba provient du verbe rabâ en arabe. Selon le dictionnaire al-ma’ânî, le verbe rabâ signifie « s’étendre », « croitre ». Le terme ribâ montre donc que la chose désignée s’étend et croit en elle-même.

Cette définition est confirmée par le verset 276 de la sourate al baqara, où Allah dit, selon une traduction rapprochée : « Allah anéantit le riba et Il fait croitre les aumônes. Et Allah n’aime pas le mécréant, pécheur. »

Le terme traduit par croitre est le verbe rabâ. En français, le terme ribâ est souvent traduit par « l’usure ». Dans la définition française de l’usure, il s’agit d’un ajout démesuré. En arabe, al ribâ est un ajout abusif, petit ou grand.

Al riba en islam, c’est l’ajout conditionné au moment d’un contrat. Par exemple, vous prêtez 1 000 euros à un ami. En retour, il doit vous rendre 1 100 euros. Les 100 euros ajoutés sont du ribâ. Aucun effort n’a été fait de votre part vous donnant droit à cet excédent. Vous faites de l’argent sur de l’argent, sans prendre aucun risque.

 

Riba dans le Coran : une interdiction formelle

 

L’interdiction du riba dans le Coran est une interdiction formelle. Il y a consensus sur cette question. Le ribâ est considéré comme un péché majeur. Celui qui le pratique a déclaré la guerre à Allah et son prophète, paix et bénédictions soient sur lui.

Parmi les versets univoques concernant l’interdiction du ribâ :

·         Sourate al baqara, verset 275 : « Ceux qui mangent (pratiquent) de l’intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé, cela parce qu’ils disent : « Le commerce est tout à fait comme l’intérêt ». Alors qu’Allah a rendu licite le commerce et illicite l’intérêt. »

·         Sourate al baqara verset 278-279 : « Ô vous qui avez cru ! Craignez Allah et renoncez au reliquat de l’intérêt usuraire, si vous êtes vraiment croyants. Et si vous ne le faites pas, attendez-vous à une guerre de la part d’Allah et de Son messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne et vous ne serez point lésés. »

·         Sourate âli ‘Imrân, verset 130 : « Ô les croyants, ne pratiquez pas l’usure en multipliant démesurément votre capital et craignez Allah afin que vous réussissiez. »

·         Sourate ar-Rûm, verset 39 : « Tout ce que vous donnerez en usure pour augmenter vos biens aux dépens des biens d’autrui ne les accroit pas auprès d’Allah, mais ce que vous donnez comme Zakaat, tout en cherchant la face d’Allah… Ceux-là verront leurs récompenses multipliées. »

De ces versets, nous pouvons retenir que :

  1.  pratiquer l’usure est un péché formel,

  2.  la crainte d’Allah, en s’éloignant de Ses interdictions, est la seule source de réussite viable,

  3. tout bien donné en usure ne fructifie pas, contrairement aux biens donnés en aumônes et en zakaat,

  4.  le riba est une interdiction d’utilité publique, car l’augmentation des biens par le ribâ se fait au détriment d’autrui,

  5. ceux qui pratiquent le ribâ, consciemment, Allah et Son messager leur déclarent la guerre.

Easy Loc Immo n’est pas un compte religieux.  Nous ne sommes pas en mesure d’expliquer ces versets. Derrière cet article, il y a simplement des musulmans soucieux d’informer leurs frères et sœurs sur ce fléau.

Nous souhaitons vous mettre en garde sur le danger du ribâ dans votre vie. Nous vous invitons à aller lire ces versets et à vous informer de leurs significations exactes et profondes auprès de personnes compétentes. Pour bien comprendre une notion, il est nécessaire de revenir aux savants en la matière. Vous trouverez ici un document sourcé au sujet du riba.

 

Riba dans la Sunnah : une mise en garde sévère

 

 

Le Coran n’est pas la seule source d’interdiction du ribâ. Le prophète, paix et bénédictions soient sur lui, nous a également mis en garde sévèrement au sujet de l’usure :

·         D'après Abû Hurayra, qu'Allah l'agrée, le prophète, paix et bénédictions soient sur lui, a dit: « Écartez vous des sept péchés qui mènent à la perdition ! » Ils ont dit : Quels sont ces péchés ? Le prophète, paix et bénédictions soient sur lui, a dit: « L'association à Allah, la sorcellerie, tuer une âme qu'Allah a interdit sans droit, manger le Riba, manger l'argent de l'orphelin, fuir le jour de la bataille et accuser injustement de fornication les femmes chastes, croyantes et insouciantes ».

(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°6857 et Mouslim dans son Sahih n°89)

·         D’après Abd ‘Allâh b. Hanthala, qu’Allah les agrée, le prophète, paix et bénédictions soient sur lui, a dit : « Un dirham de ribâ que mange un homme alors qu’il sait est plus grave auprès d’Allah que 36 fornications ». (Rapporté par Tabarani et authentifié par Cheikh Albani dans Silsila Sahiha n°1033)

·         D’après Jabir b. Abd’ Allâh, qu’Allah les agrée, le prophète, paix et bénédictions soient sur lui, a maudit : Celui qui mange (prend) le ribâ, celui qui le lui fait manger (donne) le ribâ, celui qui l’écrit (le contrat), et les deux témoins (de la transaction). Ils sont égaux (dans le péché). » (Rapporté par Mouslim dans son sahih n°1598)

Il existe d’autres récits au sujet du ribâ. Il s’agit d’un péché  extrêmement sérieux et dangereux. Nous vous laissons sur cette parole de notre cheykh ibn al Qayyim al Jawziya, célèbre jurisconsulte et élève du grand savant Ibn Taymiya, qu’Allah leur fasse miséricorde :

« Allah a annoncé à ceux qui ne délaissent pas le ribâ une guerre de la part d’Allah et Son messager. Il n’a pas été rapporté une menace comme celle-ci pour un autre grand péché et ainsi le ribâ fait partie des plus grands des grands péchés. » (I’lam Al Muwaqui’in volume 3 p 397)

 

Riba : notre responsabilité en tant que musulmans

 

En tant que musulmans, nous avons une responsabilité individuelle et collective face au ribâ. Nous serons jugés seuls. Nul ne portera le poids de nos péchés, dans ce monde et dans l’autre. Il est essentiel de cesser ces pratiques, sans se chercher d’excuses. Pour en savoir plus sur les conséquences du ribâ dans la société, je vous invite à lire cet article.

Nos actes, bons ou mauvais, ont un impact sur le monde qui nous entoure. Le ribâ, l’usure et les taux d’intérêts usuraires ont des conséquences au niveau de l’économie et de la société. Il enrichit le riche au détriment du pauvre, participe au développement de crises économiques et financières… Purifier ses finances, c’est aussi contribuer à une économie mondiale plus stable.

 

S’écarter d’al riba : 4 pratiques usuraires courantes

 

Le système bancaire et financier actuel est basé sur le ribâ. Il est presque impossible d’y échapper complètement. En revanche, certaines pratiques courantes contenant du ribâ peuvent être évitées.

 

Renoncer au crédit immobilier

 

Le crédit immobilier est certainement la pratique de l’usure qui a fait couler le plus d’encre. Certains avis juridiques émis vont même dans le sens de la permission. Ces avis se basent sur la nécessité pour vivre, d’acquérir un bien immobilier.

Soyons honnêtes : nous pouvons vivre correctement, sans être propriétaires. Nous ne sommes pas dans une nécessité absolue de posséder notre appartement. Il s’agit simplement de confort. Mais à quel prix ? Une déclaration de guerre de la part d’Allah et de Son messager ? Le désir d’être propriétaire ne devrait pas être une raison suffisante pour pratiquer le ribâ pour un musulman.

Le modèle Easy Loc Immo peut vous permettre d’accéder à la propriété, ainsi qu’au monde de l’immobilier, plus rapidement et sans ribâ. Devenir rentier immobilier, propriétaire, sans passer par la case banque ? C’est possible ! N’oubliez pas : un bien mal acquis ne profite jamais.

 

Fermer ses comptes épargne type livret A

 

Les comptes épargne de type livret A sont illicites. Lorsque vous déposez votre argent sur un compte bancaire, le contrat qui vous lie à l’établissement est un contrat de prêt. Vous prêtez votre argent et la banque l’utilise comme bon lui semble. Ces pratiques posent des problèmes d’éthique, mais posséder un compte courant est une nécessité à l’heure actuellement.

En revanche, il n’y a aucune raison valable de posséder un compte épargne. En échange de l’argent prêté, la banque vous donne « en cadeau » des intérêts usuraires. Ceci est typiquement du ribâ.

Si vous vous demandez où placer votre argent, la réponse est simple :

 

S’écarter du prêt à taux 0

 

Le prêt à taux 0 de l’état a séduit de nombreuses personnes, y compris musulmanes et soucieuses de préserver leur religion. Malheureusement, le ribâ du prêt à taux 0 est un ribâ caché. L’Etat prend en charge les intérêts usuraires de votre prêt.

Vous ne les payez pas directement, mais ils sont bien là. Vous participez donc malgré vous à la transaction. Prenez l’habitude de bien lire vos contrats !

 

Prendre garde aux paiements en X fois sans frais

 

Un autre type de ribâ caché très fréquent : les paiements en plusieurs fois sans frais. Prenez garde lorsque l’on vous propose un paiement différé. Généralement, une entreprise tierce prend en charge les intérêts sous-jacent aux paiements différés.

Là encore, vous participez au ribâ sans le savoir. Certains paiements en plusieurs fois ne contiennent pas d’usure. Étudiez les contrats un par un pour en être certains. La responsabilité vous incombe : vous devez lire les contrats avant de les accepter.

 

Vous connaissez des musulmans mal informés au sujet de l’usure ? Vous pensez que cet article peut être utile au plus grand nombre ? N’attendez plus : partagez-le autour de vous !